Eclairage public


L’arrivée de l’éclairage public dans les villes et campagnes a été vécue comme un signe de modernisme, et pour les concitoyens, ce véritable service public est parfois considéré comme un dû.  
Cependant, l’Eclairage Public représente plus de 20 % de la facture globale d’énergie dans les communes, sans oublier l’augmentation continuelle du coût de l’énergie, et la pollution lumineuse engendrée qui a un impact important sur la faune et la flore (cf. Dossier de presse Jour de la Nuit).
Selon une étude récente de l’ADEME et de Réseau de Transport de l’Electricité RTE (voir site Ademe), le poids du kilowattheure électrique français est estimé à 119 gCO2/kWh du fait du recours à des centrales charbons pour effacer les pointes de consommation notamment entre 17h et 20h.
L’objectif du Grenelle II vise à réduire les consommations d’énergie de 20% d’ici 2020. Cette mesure concerne également la maitrise de la demande en énergie pour l’éclairage public. Les enseignes lumineuses commerciales seront dès le 1er Juillet 2012 obligatoirement éteintes de 1h à 6h. De plus, certains types de luminaires, trop consommateurs, dangereux et parfois inefficaces seront interdits d’ici 2015 (directive EuP2005/32/EC).
Les collectivités doivent se poser de vraies questions sur l’optimisation et l’usage de l’éclairage public, notamment car il constitue un témoignage visible de l’engagement d’une commune en termes de réduction de sa consommation énergétique, mais aussi de support à la mobilisation des citoyens.


UNE DEMARCHE A ENTREPRENDRE


La solution la plus simple, la plus rapide et la plus économique est évidemment l’extinction en milieu de nuit. Cela permet des diminutions rapides de la facture énergétique. Cependant, certaines mesures de précaution doivent être prises.
Un potentiel d’économie d’énergie important qui nécessite la mise en œuvre d’une approche méthodique cohérente, existe ! Il s'agit aussi de ne pas nuire à deux objectifs fondamentaux que sont le confort et la sécurité des usagers. Pour atteindre ce potentiel, la démarche à mettre en œuvre doit respecter la hiérarchie d’intervention suivante :
•    Arrêter le niveau d’éclairement en fonction du classement de la voie ou de l’usage
•    Optimiser le contrat tarifaire (puissance souscrite et achat de l’électricité)
•    Performance des appareils : lampes et luminaires au regard de leur consommation énergétique et de leur pollution lumineuse. Cette dernière ayant un impact négatif sur la biodiversité
•    Gestion de l’enclenchement des lampes (horloges astronomiques permettant la gestion de l’allumage et de l’extinction)
•    Maintenance et entretien préventif : l’entretien des lampes et des luminaires permet de maintenir l’efficacité lumineuse dans le temps. Par ailleurs un remplacement programmé des lampes au bout d’un certain nombre d’heures permet de réaliser des économies (les lampes en fin de vie consomment jusqu’à 20% d’électricité en plus)
•    Mise en place de ballasts électroniques au lieu des ballasts ferromagnétiques (1% de surtension entraine 3% de surconsommation et une surtension de 7% peut augmenter la mortalité des lampes et des appareils de 50%)

Bon à savoir:
Une lampe de 300W qui fonctionne la moitié du temps consommera autant d’électricité qu’une lampe de 150W allumée toute la nuit !

Financeurs (voir pièces jointes):
-    FUCLEM
-    EDF
-    GIP